Harald Wagner a eu l’idée d’appeler ce modèle Targa, qui signifie « plaque » ou « bouclier » en italien puisque Porsche est un grand vainqueur de la course Targa Florio en Sicile.
La Targa c’est ni tout enfermé comme un coupé ni tout à l’air comme un cabriolet. Il y a deux options pour ouvrir le toit. Le toit coulissant qui possède une réelle flexibilité même en roulant ou le toit à panneaux qui devient facile d’utilisation qu’après avoir pris le coup de main. Pour la clientèle actuelle, la complexité d’un système 100 % manuel ne serait pas envisageable.
Deux ans après la sortie de la 911, sa version « découvrable » est présentée au Salon de Francfort de 1965. La Targa est presque à 100 % un cabriolet puisque les deux parties peuvent être retirées (panneau de toit à l’avant et lunette à l’arrière de l’arceau). Ce modèle est sorti puisque le marché américain déconseillait les véhicules 100 % ouverts pour plus de sécurité. L’arceau est orné du même écusson rond en émail qui garnit en option le centre des enjoliveurs de roue en acier. Lui, dispose de splendides jantes Fuchs en aluminium forgé de 15 pouces.
En 1968 (pour le millésime 69), pour des normes américaines (n’ayant pas eu lieu), l’arceau en plastique est changé. Cela impliquait une lunette souple fixée par un zip qui intégrait la catégorie des strictes 2 places. Afin de rester un véhicule 2+2, la lunette arrière devient une lunette en verre.
Même si la lunette souple avait des avantages, son changement en verre rectifie les inconvénients.
Avantage de la lunette souple
Seules les 911 Classic Cabriolet l’ont
Polyvalence de l’installation : panneau en place et lunette arrière baissée ; tout déposé pour l’effet aération max ; juste panneau enlevé pour un effet Targa traditionnelle : aucune autre 911 le fait
Inconvénients de la lunette souple
Manipulation compliquée surtout pour la fermeture
Mauvaise insonorisation
Visibilité médiocre
Dégivrage impossible
La lunette était d’ailleurs difficile à fixer à l’arceau d’autant plus quand les températures étaient inférieures à 15°. Le vinyle souple devient rigide et rétrécit.
Les premières Targa manquent de rigidité, même avec des renforts sont installés dans l’habitacle. L’espace pour les pieds des passagers est faible et la Targa est plus lourde de 50kg que le coupé.
Contrairement aux Coupés qui possèdent des orifices d’extraction d’air vissés au dessus de la lunette arrière, la Targa n’es pas un désembuage suffisant lorsqu’elle est en configuration fermée. Ce problème a été résolu avec l’installation d’ouïes d’aération dans l’arceau.
A l’encontre des idées, la création du toit est relativement compliquée. Les premiers modèles vinyles gonflaient. Il y a donc eu 2 solutions : un toit fixe ou une capote à fermer seulement en cas de pluie soudaine.
Au final un toit pliant amovible est réalisé mais est peu hermétique et des bruits sont présents étant provoqués par l’aérodynamisme.
Au maximum de leur vogue, les Targa ont représenté 40 % de la production de 911 et 912. Cependant les ventes déclinent progressivement à partir de 1981 pour le véritable Cabriolet décapotable.